Le sida augmentera davantage chez les femmes et les homosexuels de moins de 30 ans

Le VIH/SIDA augmentera dans les années à venir chez les moins de 30 ans en Espagne, en particulier chez les femmes et les homosexuels, à travers les rapports sexuels, selon près de 170 spécialistes consultés pour la préparation du premier Livre blanc sur l’avenir du VIH en Espagne, qui vise pour montrer ce que seront l’incidence, le diagnostic, les besoins sociaux ou l’observance des thérapies antirétrovirales.

 

Le rapport, rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée demain, est coordonné par le Comité scientifique composé de représentants du Plan national de lutte contre le sida, du Groupe d’étude sur le sida (Gesida) et de la Société interdisciplinaire espagnole de la (Seisida), la Société espagnole de pharmacie hospitalière (SEFH), le coordinateur d’État de (Cesida) et la Fondation FIT (formation et information sur les traitements), comme l’a rapporté hier la société Bristol-Myers Squibb qui organise cette initiative .

 

Le Livre blanc souligne que la tendance pour les années à venir en Espagne est à une légère diminution de l’infection par le sida chez les hommes, tandis qu’elle connaîtra une augmentation chez les femmes et, surtout, dans la population jeune, dans la plupart des cas en raison de l’immigration , un faible statut social et une faible sensibilisation aux comportements à risque.

 

immigration Les experts consultés ont précisé que le risque d’infection le plus élevé se retrouve chez les immigrés (81%), les personnes qui pratiquent la prostitution (80%) et les jeunes (54%), et, parmi ces derniers, surtout les homosexuels et les bisexuels (74%) . De plus, ils estiment qu’en 2010 le nombre de personnes touchées par le sida fluctuera entre 150 000 et 220 000, ce qui implique une incidence croissante comprise entre 3 024 et 3 360 nouveaux cas par an. Le rapport indique que la majorité des nouvelles infections se produiront par voie sexuelle, puisque les habitudes de consommation des toxicomanes ont changé et que la consommation intraveineuse a été réduite, au profit de la consommation de drogues inhalées ou fumées.

 

D’autre part, la transmission sexuelle du VIH serait réduite de plus de 30% chaque année si toutes les personnes infectées connaissaient leur statut et prenaient des mesures préventives. C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de la Santé, Bernat Soria, lors de la présentation de la campagne institutionnelle pour la Journée mondiale contre le VIH, célébrée demain sous le slogan « Stop AIDS. United we can ».

 

La campagne s’articule autour de trois axes fondamentaux : le respect des personnes atteintes du sida, l’utilisation du préservatif comme mesure efficace contre la transmission du virus et l’importance d’effectuer le test VIH.

 

Soria a souligné qu’en Espagne, entre 30 000 et 40 000 personnes ne savent pas qu’elles sont infectées, ce qui signifie qu’elles ne bénéficient pas des traitements existants, « par peur de la stigmatisation et de la discrimination », faute d’une perception adéquate du risque ou pour non aller aux services de santé. Ceci, à son tour, les empêche d’adopter les mesures de prévention appropriées lorsqu’ils ont des relations sexuelles.